On continue avec nos escapades aux bouts du monde. Destination Fatick an Sénégal que j’ai découvert tout simplement via mon blog et un premier message de Laura. J’ai tout de suite senti que ce blog ferait partie de la liste des interviews de blogueurs voyageurs. L’occasion de vous faire découvrir une région méconnue, un pays lointain, une culture et de traditions qui vous emmèneront loin de votre bureau et de votre ordinateur… J’ai tout de suite aimé le projet que porte Laura et les détails qu’offre son blog… Alors pour découvrir Fatick, j’ai posé 10 questions à Laura pour dresser le portrait de ce coin du bout du monde…
Avant de commencer le questionnaire proprement dit, est-ce que tu peux présenter ton blog (et ton projet) en quelques mots ?
Il y a quelques mois je suis arrivée à Fatick pour effectuer mon stage de fin d’études. J’ai alors décidé de créer ce carnet de voyage pour deux raisons. La première, commune à tous les voyageurs : permettre à mes proches de me suivre. La seconde s’inscrivait dans le cadre de mes missions de stage qui étaient d’assurer la promotion et la communication touristique de la région. Grâce à ce carnet les internautes pourraient découvrir la région d’une autre façon que sur des sites institutionnels.
J’y décris ce que je vis, ce que je vois, ce que je ressens, tout en donnant quelques conseils aux personnes qui seraient intéressées pour venir découvrir cette magnifique région et rencontrer ses habitants qui sont d’une gentillesse étonnante.
Mon stage est aujourd’hui terminé mais l’aventure à Fatick, elle, ne l’est pas puisqu’on m’a proposé de revenir travailler sur le projet ! Une fois qu’on a mis les pieds dans ce pays on ne peut plus s’en détacher !
1. Ton mot préféré ?
« Maa ngi fi rekk » (wolof) qui veut dire « ça va bien » parce qu’au Sénégal malgré les problèmes qu’il peut y avoir tout va toujours bien et rien n’est grave. Il n’y a plus d’électricité, c’est pas grave, plus d’eau, ça va revenir, il n’y a plus Internet, on va prendre un café, tu es malade, ça va passer, la voiture démarre plus, on va la pousser… Les sénégalais sont très zen alors… maa ngi fi rekk.
2. Le mot que tu détestes ?
Ce n’est pas un mot mais plutôt une sorte d’interjection mais je la déteste tellement que ça devrait passer : psssssssstttttt ! Au Sénégal on l’entend à tous les coins de rues, c’est une façon d’accoster les gens. On ne vous dit pas « Excusez moi vous avez besoin d’un taxi », mais « Psssssssstttttt taxi ? ».
3. Un détail qui te mets particulièrement en joie, t’amuses ?
Les salutations qui se font tout au long de la journée et qui ressemblent à ça : « Ca va ? Ca va bien ? Et la petite matinée ? Et la chaleur ? Et les moustiques ? Et la famille ? … ».
4. Un détail qui te démotives, t’agaces, te déplait ?
Le fait d’être blanc a parfois de mauvais côtés. Par exemple les sénégalais travaillant dans des boutiques de souvenirs vous voient souvent comme un porte-monnaie ambulant et vous suivent parfois sur des dizaines de mètres pour vous vendre ce qu’ils ont, ce qui est assez agaçant lorsqu’on est dans un pays pour y travailler et pas forcément pour y jouer les touristes.
5. Le son, le bruit que tu aimes ?
Le son de l’appel à la prière par l’imam. Même si je comprends bien sûr pas ce qui est dit je trouve ce son très mélodieux.
6. Le son, le bruit que tu détestes ?
Le bruit des chèvres, cochons, coq, oiseaux et autres animaux qui vous réveillent très tôt le matin. Il y en a qui avaient apparemment élu domicile sous ma fenêtre. Dans la journée ça ne me pose aucun soucis mais s’il vous plaît les animaux, pas le matin…
7. Le juron, gros mot ou blasphème favori ?
Je n’en ai appris aucun en wolof…
8. L’homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Léopold Sédar Senghor (qui est originaire de la région de Fatick), premier président de la République du Sénégal, écrivain et poète. Un symbole et une référence pour tous les sénégalais.
9. Le métier que tu voudrais faire ?
Créer des voyages pour le compte d’un tour opérateur avec pour fil conducteur l’écotourisme, le tourisme solidaire et équitable afin que les populations locales puissent bénéficier des retombées du tourisme.
10. Le métier que tu n’aimerais pas faire ?
Coupeuse d’herbe pendant la saison des pluies ! A cette période l’herbe envahit les jardins en quelques jours, il faut donc couper toutes ces herbes sous un petit 45° en plein soleil… Non il ne fait pas moins chaud lors de la saison des pluies, il fait juste plus lourd. Un jour un jeune est venu couper l’herbe à la maison dans laquelle je vivais, bien sur j’ai voulu lui proposer à boire mais je me suis vite ravisée : c’était le ramadan !
Merci à Laura pour sa participation et bon voyages à tous ! Si vous souhaitez partager votre passion pour un lieu, une ville danslaquelle vous êtes expatrié, faites comme Laura et écrivez-moi à clement@blog-boutsdumonde.fr !