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Comment gérer la barrière de la langue en voyage ?

J’en parlais tout juste dans mon article précédent, mais mon dernier voyage m’a donné à réfléchir… Assez rarement, j’ai eu de véritables difficultés pour communiquer en voyage à cause de la barrière de la langue, à tel point que je me rends compte qu’elle n’existe pas vraiment… Quoique…

Quand toute communication devient impossible, faute de langue commune

A plusieurs reprises j’ai été confronté à cette situation ou l’anglais ne passait pas… C’était il y’a quelques années en Argentine et de manière générale en Amérique du Sud. Oh les sud-américains parlent bien un petit peu anglais mais dès que vous sortez des villes principales, l’espagnol (et ses accents locaux 🙂 est de rigueur et il vous sera difficile de vous faire comprendre autrement… L’impression qui m’est restée est que les sud-américains ne veulent pas parler anglais. Pas le choix, j’ai du me mettre à l’espagnol. A la limite, j’étais mieux accueilli en parlant français qu’en parlant anglais… Comme si mes interlocuteurs s’érigeaient contre une forme de mondialisation dans laquelle la langue de Shakespeare devient quasiment universelle…

C’était il n’y a pas si longtemps en Géorgie… La aussi, le choix est relativement restreint. La population parle géorgien et une grande frange parle le russe. Vous trouverez votre salut auprès de jeunes gens, autour de la vingtaine, scolarisés et donc ayant accès à l’enseignement de l’anglais et vous offrant donc un interlocuteur de choix pour demander votre chemin, négocier quoi que ce soit ou vous renseigner.

Quelles solutions pour vaincre la barrière de la langue ?

La solution la plus simple est très souvent de vous armer de patience mais aussi de vous munir de vos meilleurs armes : un papier et un crayon. Ca peut sembler un peu simpliste mais je vous garanti que cela peut vous sortir d’un certain nombre de situations et vous éviter des quiproquos. En Géorgie justement, je devais réserver un billet de train pour me rendre à Batumi depuis Tbilisi. J’ai vite saisi que j’aurai du mal a trouver un interlocuteur anglophone. Le bruit, l’agitation, mon interlocuteur derrière une plaque de plexiglas, je n’étais pas très serein quand à obtenir facilement ce que je souhaitais… J’ai tout simplement préparé ma conversation sur un bout de papier. Je notais les jours de la semaine en anglais, les heures sur une journée (8h00, 12h00, 18h00 avec un petit soleil et une petite lune en illustration), le nom de mes deux destinations et une flèche pour le sens de mon voyage. Il ne me restait plus qu’à pointer frénétiquement tour à tour les différents signes ainsi tracés de la pointe de mon stylo pour me faire comprendre et obtenir le billet de train que je souhaitais et surtout éviter de me tromper de jour ou me retrouver dans une couchette dans le train de nuit :-).

Dans la même veine, il existe des petits guides de communication universels qui en plus d’être très pratiques, sont également très marrants :-).  Ces guides contiennent les photos de presque tous les objets usuels qui nous entourent et dont nous avons besoin en voyage. Il vous suffit de pointer du doigt ce que vous désirez pour le demander à votre interlocuteur qui vous regardera probablement d’un air assez bizarre mais peut importe… Vous trouverez ce type de guide chez Ulysse par exemple ou chez Graf Editions avec le Point it (très kitsch mais très sympa). Il existe aussi des versions iPhone mais je ne retrouve pas le nom de l’application (quelqu’un connait ?).

En dernier lieu et bien il vous suffit d’apprendre la langue tout simplement. En immersion durant un voyage, c’est très facile d’apprendre quelques mots et de travailler la prononciation, qui reste capitale pour éviter les faux amis et les quiproquos. Demandez régulièrement aux gens qui vous entourent de vous indiquer « comment dire » et apprenez quelques mots. Les personnes que vous croiserez et que vous rencontrerez vous en seront reconnaissantes, voire certaines fois admiratives et feront davantage d’efforts pour vous comprendre… Cela peut être aussi pratique d’entamer une conversation dans la langue locale par un simple bonjour et un sourire pour ensuite continuer en anglais, l’objectif étant simplement de retenir l’attention de votre interlocuteur qui ne pourra se détourner de la conversation une fois ainsi ferré.

Pour apprendre une langue de manière correcte, l’immersion st impérative et faire une année sabbatique dans un pays pour y apprendre une langue reste une des meilleures solutions selon moi. Il faut se mettre en danger et votre première conversation ne sera jamais parfaite (la deuxième non plus très certainement…), mais c’est en parlant et parlant encore que vous améliorerez votre diction, identifierez du vocabulaire et parlerez vraiment la langue. Et si l’aventure vous paraît un peu difficile de prime abord, faites vous aider par des amis ou des expatriés pour préparer votre voyage ou utilisez des services spécialisés qui organisent des séjours linguistiques à l’étranger de longue durée. Par exemple, vous trouverez plus d’informations sur www.esl.fr, un des spécialistes du sujet.

Et vous, avez-vous déjà souffert de la barrière de la langue, quelles sont vos solutions pour la surmonter ?

7 réflexions sur “Comment gérer la barrière de la langue en voyage ?”

  1. Et alors, quelles ont été vos solutions ???
    J’ai une amie aussi qui est allée au Kirghizstan et qui s’est mise au russe en revenant, pour pouvoir davantage communiquer avec gens rencontrés. Ca n’empêche pas de voyager mais on peut passer à côté de certaines choses.

  2. Pas de solution miracle et la patience est sans doute importante. Mais l’immersion totale a vraiment l’avantage de nous mettre un peu le dos au mur et de nous obliger à écouter les autres et à nous écouter. C’est aussi ce qui nous manque beaucoup dans nos civilisations.

    Ensuite, je suis pour le système D et un peu de préparation avant le voyage:genre quelques expressions basiques pour survivre (manger, boire) et puis le reste, je suis prête à dessiner et à mimer au besoin!

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